Comptabilité : C’est quoi ?

La comptabilité est un terme qui peut avoir plusieurs définitions. En effet, dépendamment de l’approche que vous avez vous pouvez en avoir une définition différente.

Pour commencer, cet article vous donnera une vue d’ensemble du concept de la comptabilité. Ensuite, il fera un tour d’horizon de chacun des états financiers. L’objectif est que vous puissiez vous faire une idée générale de la manière dont ces états comptables peuvent être faits, lus et interprétés.

Définition de la comptabilité

La comptabilité est une convention et un ensemble de règles qui consistent à :

  • Collecter et agréger des informations en relation avec des événements et opérations financières ;
  • Les présenter en unités monétaire dans le cadre d’écritures structurées ;
  • Dans le but de produire une synthèse de la situation financière et les activités économiques d’une entité.

La comptabilité vise à permettre aux utilisateurs de :

  • comparer les performances de différentes entités ;
  • analyser ces informations comptables ;
  • prendre des décisions d’investissement, de gestion ou divers types de décisions.

Afin de poursuivre cet objectif, la comptabilité produit des états financiers, dits aussi états de synthèse. Analysons dans ce qui suit, quels sont ces états financiers.

Concept d’états financiers (ou état de synthèse comptables)

Cet article vous présente les états financiers. L’idée à ce stade est de vous donner une vue d’ensemble et de rester simple.

A la fin de votre lecture, vous saurez à quoi vous en tenir lorsque vous serez confronté à un bilan, un compte de résultat ou un tableau de financement.


D’abord, vous comprendrez les informations de base que ces états fournissent. Ensuite, vous connaîtrez certaines des questions clés qui se posent généralement à la lecture de ces états.

Mais avant cela, posons-nous la question : Pourquoi la comptabilité est importante ?

Il y a une raison très simple pour laquelle la comptabilité est importante. En tant que Société moderne, nous nous intéressons à la richesse. En effet, que ce soit au niveau social, économique ou politique certaines questions sont souvent à l’ordre du jour :

  • La richesse augmente-elle ou diminue-elle ?
  • Un projet ou une entreprise crée-elle ou détruit-elle de la valeur ?
  • Devons-nous continuer, encourager une entreprise ou se concentrer sur une autre ?
  • La richesse est-elle distribuée équitablement ?
  • Une entreprise participe-elle équitablement à l’effort commun de la Société ?

Afin de garder une trace de la richesse, nous avons besoin d’un système de mesure : La comptabilité est ce système.

Ainsi, par exemple, si l’on s’intéresse à la perte ou le bénéfice qu’une organisation réalise : on va se référer à sa comptabilité, notamment son compte de résultat. Ceci est vrai, en l’occurrence pour une entreprise lucrative, mais également pour une association un parti politique ou un établissement public.

Aussi, un opérateur qui veut évaluer le patrimoine d’une organisation va se référer à son bilan. Le tableau de financement quant à lui informe sur les flux de trésorerie, leur formation et leur affectation.

La comptabilité est donc une mesure de l’activité financière d’une organisation. Cette conclusion, d’apparence simple, peut avoir plusieurs implications sur les décisions des opérateurs et sur la valeur de l’entreprise. Nous en citons quelques-unes dans ce qui suit :

La comptabilité : un outil de mesure des performances

L’évaluation des performances professionnelles d’une organisation repose, d’une manière ou d’une autre, sur des informations comptables.

Que ce soit pour le responsable :

  • des profits ou des pertes d’une opération commerciale,
  • d’un centre de coûts ou de la gestion des actifs,
  • de la direction générale d’une entreprise

La performance peut se mesurer en termes financiers. A titre d’exemple, la comptabilité mesure :

  • les recettes,
  • les dépenses,
  • le rendement du capital
  • le niveau de liquidités

La comptabilité peut s’utiliser comme un outil de récompense, par exemple, un pourcentage du chiffre d’affaires. Si c’est le cas, tant l’employeur que le salarié doivent comprendre comment les chiffres ont été calculé pour évaluer cette performance.

La comptabilité : un outil de décision financière

Les données que produit la comptabilité servent de base à toute une série de décisions. A titre d’exemple, nous pouvons citer :

  • Fixation des prix à partir des coûts de revient
  • Continuation d’activité bénéficiaire et arrêt d’activité déficitaires
  • Recrutement ou licenciement
  • Acquisition ou la cession d’actifs ou de branches d’activité
  • Évaluation des plans d’affaires
  • Emprunt, Augmentation de capital, introduction en bourse
  • Achats ou cession d’actions en bourse par les actionnaires

Pour faire un bon usage de la comptabilité, il est donc nécessaire de savoir avec précision :

  • Comment les comptables produisent l’information financières ?
  • A quoi sert chacun des états financiers et chacune de ses rubriques ?
  • Pourquoi telle ou telle information figure dans tel endroit de états financiers ?
  • Quels sont les principes et les règles qui régissent la production des états financiers ?
  • A quel point on peut se fier à ces états financiers ?

Par ailleurs, il est important de comprendre les faiblesses (et les forces) de la comptabilité en tant que système de mesure. Une mauvaise compréhension pourrait, en effet, conduire à une mauvaise utilisation des états financiers. Les conséquences des décisions prises sur une mauvaise compréhension peuvent être très grave (e.x: Imaginez que vous achetez des actions en bourse sur la base d’une mauvaise interprétation des états financiers).

Les états comptables : Le bilan

Le bilan est un état de synthèse qui dresse le patrimoine d’une entreprise. En d’autres termes, il résume les ressources d’une entreprise (d’où vient l’argent), ainsi que ses emplois (en quoi il a été utilisé).

Illustrons tout ceci par un exemple. Imaginons que l’on démarre une nouvelle activité en utilisant partiellement son argent personnel et en partie un emprunt en banque. Imaginons que cet argent investi a été dépensé dans l’acquisition de machines et de matières premières. Disons enfin, que nous décidons de garder une partie en banques pour faire face à des dépenses futures.

Dès le départ, cette société dispose d’actifs (emplois = machines et stocks de matières et cash) et de passifs (ressources = argent personnel et emprunt).

Les rubriques du bilan

Si on veut présenter le bilan de cette activité nous aurons :

  • Actif qui se compose des machines (immobilisations), des matières (stock) et du cash (trésorerie)
  • Passif que représente l’emprunt (dettes bancaires)
  • Capitaux propres qui se compose de l’apport de l’actionnaire

La structure de base du bilan est qu’il comprend l’actif, le passif et les capitaux propres.

  • Les actifs sont des éléments de valeur qui appartiennent à l’entreprise.
  • Les passifs sont les obligations de l’entreprise d’effectuer des paiements à des tiers.
  • L’excédent de l’actif de l’entreprise sur son passif est appelé fonds propres (ou capitaux propres). Il s’agit de la participation des propriétaires dans l’entreprise.

Fonds propres = actif – passif

ou, de manière plus concise, Capitaux propres = actifs nets


Comme le bilan enregistre la valeur de l’actif et du passif d’une entreprise, il s’agit d’un état de la situation financière. Il peut être considéré, de ce fait, comme un résumé de la richesse liée à l’entreprise.

Les états comptables : le compte de résultats (dit aussi « comptes de produit et de charges »)

Le compte de résultat (dit aussi compte de produits et de charges) vise à indiquer si une organisation un bénéfice ou une perte (d’où le nom de « compte de résultat »).

En effet, il s’agit d’un résumé pour une période donnée (généralement une année) des :

  • Produits : qui est le terme comptable pour signifier les recettes que l’entreprise réalise dans l’année (ventes par exemples) ;
  • Charges : qui est le terme compte pour désigner les dépenses engagées dans l’année.

Il est important de rappeler que la comptabilité générale raisonne en exercices comptables. Un exercice comptable correspond à une année civile généralement.

Par ailleurs, on doit garder en tête le principe de spécialisation des exercices que nous avons traité dans l’article Principes comptables : Quels sont les 7 principes de la comptabilité marocaine. Pensez à le revoir si cette notion n’est pas claire.

Supposons qu’une entreprise a effectué :

  • pour 7000 unités monétaires de ventes de marchandises ;
  • des achats pour un montant total de 4000 unités monétaires ;

Supposons, également, que cette entreprise dispose d’un salarié qui bénéficie d’un salaire mensuel de 100 et qu’il a travaillé pendant toute l’année.

Le compte de résultat présentera un résultat qui est calculé comme suit : 7000-4000-12*100 = 1800 unités monétaires. Par ailleurs, le compte de résultat présentera le détail des rubriques qui conduisent à ce résultat. Il s’agit, dans ce cas, d’un bénéfice.

Bénéfices et pertes

Le concept de bénéfice est très simple. Il signifie que les revenus générés par une organisation sont supérieurs aux dépenses. De même, bien sûr, si les dépenses sont supérieures aux revenus, l’organisation subit une perte.

Par ailleurs, le compte de résultat présente en colonnes une comparaison avec les résultats obtenus lors de l’exercice comptable précédent.

Enfin, notons que le compte de résultat classe les performances de la société en 3 sous catégories :

  • Opérationnelle et/ou liées à une exploitation normale : on appelle ça le résultat courant
  • Exceptionnelle : on appelle ça le résultat non courant
  • Financières : il s’agit de toutes les performances liées aux financements et aux placements (exemple : les intérêts)

Les états comptables : Le tableau de financement

Dans les cas que nous avons évoqué ci-dessus, l’entreprise dispose de fonds qui viennent de :

  • Son emprunt
  • L’apport personnel
  • Les ventes réalisées
  • Les dépenses effectuées
  • Les investissements

Ainsi, et suite à ces différentes opérations l’entreprise disposera d’un solde de trésorerie. Le tableau de financement vise, en effet, à expliquer de manière synthétique la formation de ces flux.

En conclusion, Cet état financier est le plus simple à comprendre. En effet, il s’agit simplement d’un tableau de bord/d’un résumé des montants payés et reçus en espèces au cours d’une période. On peut, de ce fait, l’assimiler à un relevé bancaire synthétique de l’entreprise.

Les catégories de flux


La structure se base sur catégorisation séparée des flux liés à :

  • D’abord, les flux d’exploitation,
  • Ensuite, les flux d’investissement
  • et enfin, les flux liés au financement.

Ainsi, Les flux de trésorerie liés à l’exploitation résultent des activités commerciales (argent reçu des clients, sommes payées aux salariés,…) ;

A contrario, Les flux de correspondent aux sommes empruntées ou remboursées par la société ;

Enfin, les flux d’investissement correspondent aux acquisitions d’investissement et/ou leur cession.

Le tableau de financement vise à répondre, entre autres, aux questions suivantes :

  1. L’entreprise génère-t-elle un cash-flow d’exploitation positif ?
  2. Les flux d’investissement sont-ils négatifs ou positifs ? La société est-elle en phase d’investissement ou de désinvestissement ? Comment cet investissement est-il financé ?
  3. L’entreprise emprunte-t-elle ? Si oui, les flux d’exploitation permettent-ils de financer le rembourser les tombées de ces emprunts ?
  4. Comment tout cela impact la variation de la trésorerie de la société ?

Image par Claudio_Scott de Pixabay

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