État des Soldes de Gestion (ESG)
L’état des soldes de gestion (ESG) est un tableau obligatoire en comptabilité marocaine pour les entreprises tenues de présenter les comptes selon le modèle normal.
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En effet, l’article 21 de la loi comptable 9-88 oblige chaque commerçant (ou entreprise) qui réalise un chiffre d’affaires supérieur à 10 millions de dirhams à produire une liasse selon le modèle normal. Ce modèle contient, entre autres, l’état des soldes de gestion.
Cet article traite des points suivants :
- Qu’est ce que l’état de solde de gestion ?
- Quelles sont les informations obligatoirement incluses dans cet état ?
Qu’est-ce que l’état des soldes de gestion ?
L’état des soldes de gestion (ESG) est un état obligatoire qui décrit la formation du résultat net d’une entreprise. En ce sens, il s’agit d’un « compte de résultat » selon une différente présentation. Cependant, cet état ne se limite pas à cette analyse. Il permet, également, de déterminer la Capacité d’autofinancement (CAF).
L’ESG est un état de synthèse obligatoire au Maroc pour les entreprises dont le chiffre d’affaires atteint ou dépasse 10 millions de dirhams. Cet état permet de :
- Présenter en cascade, dans sa première partie, la formation du résultat net d’une année
- Calculer, dans sa deuxième partie, la capacité d’autofinancement de l’entreprise
Comme la majorité des états de synthèse, cet état présente une information comparative avec l’exercice précédent.
Présentation par nature Vs présentation par destination
A l’instar du compte des produits et des charges (CPC), l’état des soldes de gestion permet de décrire la formation du résultat net. Cependant, il existe une nuance importante entre les deux états financiers :
Le CPC décrit la formation « par nature » du résultat net : La description de la formation du résultat net repose sur l’analyse par nature des charges et produits. Comme expliqué, lors de notre article sur le compte de résultat, certains théoriciens critiquent cette approche pour les raisons suivantes :
- Cette approche est moins pertinente dans la prise de décisions ;
- Cette approche est purement descriptive et pas suffisamment analytique.
Elle présence, cependant, des avantages quant à sa simplicité, sa facilité tant sur l’imputation que sur le contrôle.
- simplicité, fiabilité des intitulés des comptes dont le contenu est identique quelle que
soit l’entreprise, quelle que soit sa structure ; - facilité de l’imputation, qui allège le travail des comptables et favorise leur mobilité
d’une entreprise à une autre, ainsi que leur formation ;
Le CGNC, à travers l’ESG permet de donner une analyse des charges et des produits complémentaire, dite : présentation par destination.
En effet, l’ESG permet la mise en évidence des soldes économiques tels que : la marge brute, la valeur ajoutée, ou l’excédent brut d’exploitation.
Quelles sont les rubriques de l’ESG ?
L’ESG se présente en deux sous tableaux qui sont les suivantes :
- D’abord, le tableau de formation des résultats (TFR)
- Ensuite, le tableau de détermination de l’autofinancement
Tableau de formation des résultats (T.F.R)
Le T.F.R. présente l’originalité de permettre au moyen de deux ou trois soldes intermédiaires de gestion.
- Marge brute (MB) essentielle dans les activités de » négoce » ;
- La valeur ajoutée (VA) produite par l’entreprise ;
- Excédent brut d’exploitation (ou insuffisance brute d’exploitation) ;
- Résultat d’exploitation (RE), Résultat financier (RF) et résultat non courant ;
- Enfin, le résultat net (RN)
Après obtention du résultat d’exploitation, le T.F.R. reprend les autres résultats partiels ainsi que les impôts sur les résultats du C.P.C pour dégager le résultat net de l’exercice.
Tableau de détermination de l’autofinancement
L’ESG permet, également, d’obtenir directement la Capacité d’autofinancement (CAF), à partir de l’excédent brut d’exploitation. En effet, il suffit de soustraire de l’EBE les autres charges décaissables et addition des autres produits encaissables. En termes d’analyse financière, cet indicateur permet de calculer la capacité de l’entreprise à faire face à ses investissements ou financement à partir des flux engendrés par son activité.
Le calcul de la capacité d’autofinancement selon une méthode dite « additive ». En effet, le calcul commence à partir du résultat net de l’exercice.
A ce dernier :
- D’abord, on ajoute les dotations de l’exercice autres que celles relatives aux actifs et passifs circulants (Amortissements, provisions à long terme)
- Ensuite, on déduit les reprises sur amortissements, sur provisions à long terme
- Enfin, on neutralise le résultat engendré par les cessions d’immobilisations en :
- retranchant le produit des cessions
- ajoutant la valeur nette d’amortissements des immobilisations sorties.
- L’autofinancement est obtenu en retranchant de la C.A.F. les distributions ou retraits de bénéfices.
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