Principe de spécialisation des exercices
Le principe de spécialisation des exercices est l’un principes généraux comptables fondamentaux. Selon le CGNC, ce principe est d’application obligatoire.
Qu’est ce que le principe de spécialisation des exercices ?
En raison du découpage de la vie de l’entreprise en exercices comptables, l’entreprise doit rattacher les charges et les produits à leur exercice de leur engagement. Ce rattachement correspond au principe du principe de spécialisation des exercices.
En conséquence :
- D’abord, l’entreprise comptabilise les produits au fur et à mesure qu’elle les acquiert ;
- Ensuite, elle comptabilise les charges au fur et à mesure qu’elles les engage .
Le principe de spécialisation des exercice interdit de tenir compte des dates de leur encaissement ou de leur paiement.
La comptabilité marocaine est, en effet, une comptabilité d’engagement. Elle abandonne le critère d’encaissement/décaissement au profit du principe de naissance des dettes et créances.
En vertu du principe de spécialisation des exercice, l’entreprise doit procéder à des opérations d’inventaire. En effet, seules les opérations d’inventaire lui permettent de ne pas retomber dans une comptabilité de trésorerie.
Principe de spécialisation des exercices : Opérations d’inventaire
L’inventaire a pour but de s’assurer de l’autonomie des exercices. En effet, l’entreprise doit analyser la cause de rattachement de chaque opération d’exploitation à un exercice.
Par exemple, l’utilisation des comptes de régularisation permet :
- Premièrement, d’inscrire dans les charges de l’exercice les charges à payer :
- exemple : facture d’électricité du mois de décembre N, parvenue en mois de janvier N+1 ;
- Deuxièmement, de déduire de ces charges, les charges constatées d’avance : prime d’assurance couvrant la période allant du 01/09/N au 31/08/N+1 ;
- Troisièmement, d’inclure dans les produits de l’exercice, les produits à recevoir :
- Exemple : livraison de marchandises de fin décembre N et que l’entreprise facture en janvier N+1 ;
- Quatrièmement, de déduire de ces produits, les produits constatés d’avance :
- Exemple : facturation d’acompte sur vente au cours du mois de décembre N, relatif à une commande à livrer en janvier N+1.
- Cinquièmement, que l’entreprise comptabilise toute charge ou tout produit rattachable à l’exercice mais connu postérieurement à la date de clôture et avant celle d’établissement des états de synthèse.
- Par exemple : la faillite d’un important client, intervenue au cours de l’exercice N+1 et connu avant la date de l’établissement des états de synthèse, nécessite le provisionnement de ses créances comptabilisées à la clôture de l’exercice N.
- De même, que toute charge ou tout produit que l’entreprise connait au cours d’un exercice mais se rattache à un exercice antérieur, soit inscrite parmi les charges ou les produits de l’exercice en cours.
