Retraitement des charges en comptabilité analytique
Le calcul de coûts en comptabilité analytique nécessite de procéder à un retraitement des charges. En effet, ce retraitement vise à se rapprocher d’une conception économique.
La comptabilité générale répond à une exigence légale. En comptabilité analytique il faut parfois incorporer les charges à un montant différent de ce qui apparaît en classe 6. Cependant, il faut veiller à garder une concordance des résultats.
Qu’est-ce que la concordance des résultats ?
La concordance consiste à retrouver le résultat net comptable à partir de celui de la comptabilité analytique.
En effet, en dépit des retraitements, on devrait s’assurer que les seules différences proviennent des retraitements. Ceci permet de vérifier qu’il n’existe pas d’erreurs matérielles dans les calculs.
On distingue trois sources des écarts de concordance :
- Premièrement, les charges non incorporables ;
- Deuxièmement, les charges supplétives ;
- Enfin, les retraitements des charges
Les principaux retraitements de charges en comptabilité analytique
En ce qui concerne le retraitement de charges, on distingue :
- D’abord, le retraitement des dotations aux amortissements (charges d’usage)
- Ensuite, le retraitement des dotations aux provisions
- Enfin, l’abonnement des charges
Retraitement des charges d’usage ou dotations aux amortissements
Parfois, les dotations aux amortissements doivent subir un retraitement.
En effet, le calcul des dotations aux amortissements en comptabilité générale peut répondre à des exigences normatives. Par exemple, l’entreprise peut utiliser des taux qu’impose la réglementation fiscale. Par ailleurs, l’entreprise peut utiliser un amortissement dégressif qui ne correspond pas à la réalité économique.
La comptabilité analytique doit prendre en considération la consommation effective des avantages économiques. Ainsi, les amortissements après retraitement doivent :
- D’abord, partir d’une base d’imposition qui correspond à la valeur réelle de remplacement des immobilisations;
- Ensuite, utiliser un taux d’amortissement qui reflète la durée d’utilisation réelle ;
- Enfin, prendre en charge l’amortissement des immobilisations en usage même s’ils ont une valeur nulle comptablement.
Exemple
Imaginons qu’une entreprise utilise une machine que l’entreprise a acquis lors d’une opération de fusion. En effet, dans la comptabilité générale, il est possible qu’elle figure à une valeur différente dans le bilan. Dans ce cas, l’entreprise doit calculer les amortissements selon la valeur réelle de marché.
Cas du crédit-bail
En outre, le retraitement peut concerner également les immobilisations financées par crédit-bail. Pour ces dernières, un retraitement de la redevance doit permettre de faire coïncider la charge avec la durée d’usage réelle.
Retraitement des dotations aux provisions
En principe, les dotations aux provisions ne sont pas à intégrer dans le calcul des coûts. En effet, sauf le cas spécifique de provisions pour charges réelles, l’entreprise ne doit pas les incorporer.
Ainsi, l’entreprise doit procéder aux retraitements de charges suivants :
- Premièrement, annuler les provisions pour dépréciation des actifs. En effet, une dépréciation des créances n’a rien à faire logiquement dans le calcul des coûts ;
- Deuxièmement, annuler les dotations pour provisions réglementées ;
- Troisièmement, analyser les provisions pour risques et charges.
Dans certains cas, certaines dépréciations peuvent rester en comptabilité analytique. C’est, en l’occurrence, le cas de la dépréciation des surplus de stocks nécessaires pour garantir une sécurité de l’activité).
Retraitement des charges : Les charges abonnées
L’abonnement des charges permet d’intégrer aux coûts des charges selon une périodicité différente de leur périodicité d’apparition. En effet, en comptabilité générale nous faisons des arrêtés annuels généralement. Dans ce cas, il faudra faire supporter à chaque mois les charges qui s’y rattachent.
Si vous appréciez notre contenu, n’hésitez pas à nous suivre sur la page Facebook : MIHFADA.
LIRE EGALEMENT
Comprendre la comptabilité : un langage qu’il faut parler